Le “Suisse” de Valence, toute une histoire !

En 1799, le pape Pie VI est fait prisonnier et désarmé de ses gardes suisses et, en dépit de son grand âge et de sa maladie, est déporté en 1799 en France: de Bologne, il est amené à Briançon (Hautes-Alpes), Grenoble (Isère), puis Valence (Drôme) où il mourra le 29 aout dans le plus grand dénuement. Les « Suisses », biscuits en forme de “petits soldats” représentent le symbole de la captivité du pape Pie VI et notamment ses gardes suisses, rappelle la Confrérie du Suisse de Valence, qui en confectionne un géant tous les ans aux Rameaux.

Biscuit emblématique de la région valentinoise, les boutons des costumes de soldat étaient traditionnellement représentés par des grains de café. Aujourd’hui, les raisins les remplacent bien souvent. Parfumé avec des écorces d’oranges confites ou à la fleur d’oranger, le « Suisse » est composé de pâte sablée. Cette spécialité se fait traditionnellement à la maison mais aujourd’hui nous pouvons le trouver dans certaines pâtisseries et boulangeries. Comme c’est le cas chez Guillet dont le « Suisse » est particulièrement moelleux grâce à… un secret bien gardé !

La tradition veut que l’on s’offre un suisse pour les rameaux, qui auront lieu dimanche. Alors pour cette occasion, nos pâtissiers vous dévoile la recette du « Suisse » traditionnel de Valence :

Pour 1 gros gros pantin ou 2 à 3 petits : 180 g de beurre , 200 g de sucre, 5 g de bicarbonate, 75 g d’écorces d’oranges confites, 1 œuf, 80 g mélange rhum-fleur d’oranger et zeste de citron, 650 g farine T45 et 1 œuf entier pour la dorure. Malaxez le beurre avec 200 g de sucre, le bicarbonate, la farine et les écorces d’orange confites. Ajoutez l’œuf, le mélange rhum-fleur d’oranger, zeste de citron. Formez le pantin, décorez-le, dorez-le et enfournez a 220 °C jusqu’à coloration.